Eglise

Le bourg de Bonnes abrite l’église Saint-Pierre et Sainte-Radegonde, implantée à proximité du château daté du XVIe siècle.
Un peu d’histoire…
1Construite à la fin du XIIe siècle ou au XIIIe siècle, l’église dédiée à Saint-Pierre et à Sainte-Radegonde a connu plusieurs campagnes de travaux. Ainsi, les deux chapelles, le clocher et la façade ont été bâtis durant la première moitié du XVIe siècle. Aux XIXe et XXe siècles, de nombreux travaux sont entrepris : pose du plafond en plâtre en 1863, construction de la sacristie en 1896, réparation de vitraux par le célèbre atelier de vitraux Dagrant de Bordeaux, etc.
L’église abrite une cloche datée du XVIe siècle, ce qui en fait sans doute l’une des plus anciennes du département. Cette cloche est classée au titre des Monuments Historiques depuis 1943.

eglise-restauree-1A remarquer …
BonnesL’église Saint-Pierre et Sainte-Radegonde possède de nombreux éléments datés de la Renaissance (chapelles, portail, clocher, cloche), ce qui constitue un des intérêts majeurs de l’édifice. Cette particularité a d’ailleurs motivé la décision de classement de l’église au titre des Monuments Historiques en décembre 1995. Les vestiges de la Renaissance étant peu nombreux en Charente, et notamment dans les monuments religieux, ceux de l’église de Bonnes sont d’autant plus précieux.
Un petit tour à l’intérieur …
Le plan de l’église forme un rectangle, constitué par la nef et le chevet plat. L’édifice est flanqué, au niveau de la troisième travée de la nef, de deux chapelles latérales.
Puis à l’extérieur
eglise2Bien qu’en partie occulté par l’auvent qui l’abrite, le portail de style Renaissance est particulièrement remarquable. Les chapiteaux des colonnettes qui soutiennent l’arc, en forme d’anse de panier, sont décorés de feuillage.La petite niche qui surmonte l’ensemble devait être occupée par une statue malheureusement disparue. Les deux petits personnages, ou putti, qui tiennent une couronne, ainsi que les coquilles et les rinceaux sont des éléments décoratifs caractéristiques du style Renaissance. Le clocher carré est couronné d’une toiture en pavillon couverte de tuiles plates.
Sa situation, à l’angle sud de la façade, est une disposition peu commune qui confère à l’édifice un caractère irrégulier et curieux.
Si l’érosion a entraîné la disparition de presque toutes les litres funéraires peintes sur les murs extérieurs, elles ont en revanche bien résisté à l’intérieur des édifices. Des litres funéraires sont donc encore visibles dans de nombreuses églises, même si les blasons ont bien souvent été supprimés à la Révolution française. Au XIXe siècle, l’intérieur de l’église a été recouvert d’un badigeon blanc décoré d’un faux appareillage de pierre.
Dans le choeur prend place un beau retable en bois sculpté, daté du XVIIIe siècle et protégé au titre des Monuments Historiques, qui est orné de trois toiles peintes figurant Saint-Pierre et Sainte-Radegonde, ainsi que la scène de l’Annonciation.
Bonnes_retable-NWDans une troisième chapelle, adossée à la chapelle sud, se trouve le baptistère.Bonnes Ces chapelles, voûtées d’ogives, étaient autrefois dédiées à Saint-Joseph et à la sainte patronne de l’église de Bonnes: Sainte-Radegonde, pieuse reine franque qui consacra sa vie à Dieu et fonda le monastère Sainte-Croix à Poitiers où elle mourut en 587.

Aujourd’hui, les autels des deux chapelles sont consacrés à la Vierge. La chapelle nord a conservé les traces d’une litre funéraire aux armes des seigneurs Bouchard d’Esparbès de Lussant. Cette bande noire scandée de blasons, était peinte à l’intérieur et à l’extérieur des églises à l’occasion des funérailles des seigneurs hauts-justiciers du lie.